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Une récente étude pilote menée en Afrique du Sud, portant sur près de 10 000 participants, a mis en lumière le rôle de deux méthodes de santé mobile courantes – les SMS (ou messages texte standard) et les appels par serveur vocal interactif (SVI) – dans le cadre de l’auto-dépistage du VIH.

Pour mener à bien cette recherche, RHI s’est associé à Viamo afin d’utiliser nos solutions numériques pour réaliser des appels et des enquêtes par SVI, ainsi que par des messages SMS.

En Afrique du Sud, les hommes, les adolescentes et les jeunes femmes ont été plus difficiles à atteindre avec les tests traditionnels de dépistage du VIH, malgré un large accès au dépistage et au traitement. C’est pourquoi le ministère sud-africain de la santé a autorisé l’utilisation d’autotests pour le dépistage du VIH.

Ceux-ci permettent à une personne de prélever son propre échantillon de sang ou de salive, d’utiliser un test de diagnostic rapide et d’interpréter elle-même le résultat.

Mais les résultats doivent ensuite être rassemblés. Sur les 26 % de participants qui ont répondu à l’une ou l’autre question, 78 % ont communiqué leurs résultats.

Le « message » est-il important ?

Une précédente étude ougandaise avait souligné l’efficacité de la mHealth (Santé mobile) dans le suivi des jeunes séropositifs. L’étude suivante sur l’auto-dépistage du VIH visait à explorer plus avant les avantages des téléphones mobiles et des soins de santé liés au VIH.

L’étude sur l’auto-dépistage du VIH a révélé que l’utilisation des appels par SVI pour rapporter les résultats de l’auto-dépistage du VIH favorisait un taux de réponse plus élevé, ce qui suggère que des suivis automatisés et cohérents peuvent encourager les participants à partager leurs résultats.

Mais ce n’était pas le cas avec les messages SMS.

De manière surprenante, l’étude n’a pas soutenu le rapport des résultats par SMS, bien que cette méthode se soit avérée efficace dans des études antérieures. Cela souligne la complexité du contexte culturel et des interactions individuelles avec les différentes méthodes de communication dans le domaine de la santé mobile.

En examinant la situation nuancée du VIH en Afrique du Sud, l’étude a révélé que de nombreux participants étaient réticents à l’idée de s’engager dans des messages texte. Cela peut s’expliquer par le fait que les messages proviennent de numéros inconnus et qu’il n’est pas clairement établi si répondre coûterait quelque chose aux participants. Ou peut-être qu’un appel vocal amical était plus réceptif à ceux qui vivaient l’anxiété d’un test d’auto-dépistage du VIH.

Perspectives d’avenir : La révolution de la santé mobile

Cette étude révèle un message clair : les systèmes de santé mobile ont le potentiel de révolutionner les soins de santé. Même le plus simple des téléphones mobiles peut devenir un puissant vecteur de communication et d’information dans le domaine des soins de santé.

Malgré ces obstacles, l’étude donne une image positive de l’auto-dépistage du VIH, en le présentant comme un outil prometteur pour les soins liés au VIH. Elle présente des lacunes, comme un biais potentiel dans l’autodéclaration des résultats, mais elle fournit également des estimations précieuses sur l’incidence et l’intention d’établir un lien avec les soins.

L’aventure de la santé mobile dans le cadre des tests d’auto-dépistage du VIH ne fait que commencer. Les leçons que nous avons tirées guideront son développement futur et, espérons-le, permettront d’améliorer les résultats pour les patients.

Pour en savoir plus sur l’étude publiée dans le National Center for Biotechnology Information des National Institutes of Health (Centre américain pour les informations biotechnologiques des instituts nationaux de santé), cliquez ici.